La FDA met en garde contre les tampons en tissu réutilisables

Le responsable des dispositifs médicaux à la Food and Drugs Authority (FDA), Rowland Sefakor, a conseillé aux acteurs de la santé et de l'hygiène menstruelles de faire davantage de recherches sur l'utilisation de serviettes hygiéniques réutilisables avant de préconiser leur utilisation.

Il a déclaré que certains des chiffons utilisés dans la fabrication de ces serviettes hygiéniques réutilisables libéraient beaucoup de colorants lors du lavage, posant ainsi un danger et une menace pour la santé des utilisateurs.

M. Safakor, qui s'adressait aux parties prenantes lors du Sommet de la période 2023 organisé par Norsaac, a déclaré qu'en préconisant les serviettes hygiéniques réutilisables, il était important que toutes les parties prenantes prennent en compte la qualité du tissu utilisé dans la production.

"Dans la plupart des cas, ces chiffons n'ont pas le pouvoir d'absorber, et lorsque vous les lavez, ils se colorent et ces colorants sont parfois très nocifs", a-t-il déclaré.

Le responsable des dispositifs médicaux a déclaré que bien qu'il y ait eu un plaidoyer pour les serviettes hygiéniques réutilisables, il n'y avait pas de norme pour cela établie par la FDA.

Il a donc conseillé aux intervenants de ralentir l'utilisation de chiffons réutilisables et d'entreprendre davantage de recherches sur la qualité du produit.

Le sommet de la période, qui s'est tenu à Accra, avait pour thème « Mettre les efforts à profit ; faire de la menstruation une réalité normale d'ici 2030 ».

Il a réuni des parties prenantes, des partenaires de la santé et de l'hygiène menstruelles et des députés pour discuter des crises menstruelles et rassembler les points d'action clés à entreprendre.

Les participants étaient des représentants du ministère de la Santé, de la FDA, du Ghana Education Service (GES) et de certains organismes de coopération.

Le directeur exécutif de Norsaac, Mohammed Awal Alhassan, a déclaré qu'en tant qu'organisation engagée à autonomiser une société où chacun jouissait de ses droits et menait une vie digne, elle estimait que la taxe sur les serviettes hygiéniques était une discrimination à l'égard des femmes, qui devait être arrêtée.

"Ce que nous voulons, c'est une société où les filles peuvent être libres de s'exprimer et s'assurer qu'elles gèrent bien leur hygiène menstruelle", a-t-il déclaré.

Le directeur exécutif a en outre appelé le gouvernement à s'engager, par une politique délibérée, à distribuer gratuitement des serviettes hygiéniques à toutes les jeunes filles et pas seulement aux enfants scolarisés.

La directrice exécutive de l'ONG Genre Songtaaba, Lamnatu Adams, a appelé tous les parents à porter un intérêt particulier à la menstruation et à l'hygiène menstruelle de leurs enfants afin qu'ils ne deviennent pas irresponsables vis-à-vis de leur santé.

Ce faisant, elle a expliqué qu'il était nécessaire que les parents soient également au courant des problèmes de santé et d'hygiène menstruelles afin de ne pas induire leurs enfants en erreur.

Le député de la circonscription de Jirapa, Cletus Seidu Dapilah, a exhorté les acteurs de la santé et de l'hygiène menstruelles à engager les partis politiques à inclure les questions relatives aux menstruations dans leurs politiques et manifestes.

Cela, a-t-il dit, les pousserait à agir sur la question et à faire preuve d'engagement, d'autant plus que les élections générales approchaient.

Il a en outre appelé toutes les parties prenantes, y compris les parents, à avoir une conversation plus large et plus approfondie sur les défis liés à la santé menstruelle et sur la manière de les résoudre.

"Il est nécessaire d'approfondir la conversation avec toutes les parties prenantes, et cela inclut les parents, les importateurs, les exportateurs, toutes les personnes impliquées afin que nous sachions ce qui se passe réellement sur le terrain et que nous puissions ainsi parvenir à une résolution", a-t-il déclaré.

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